Agriculture : la Sitrac et le Moulin de la Renaissance

Publié le 22 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Burkina : 2010, l’année de tous les enjeux

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C’est en 2006 que Timothée Sawadogo reprend, avec des amis, la Société industrielle pour la transformation et la commercialisation de céréales (Sitrac), située dans la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou. Pour rassurer les partenaires, 1 milliard de F CFA (1,5 million d’euros) – dont 200 millions en frais de douane – sont investis dans l’acquisition d’un nouveau moulin. En plus de ce dernier, qui peut moudre entre 35 et 40 tonnes de maïs par jour, l’unité dispose de deux silos (d’une capacité de stockage de 800 à 1 000 tonnes) et de machines d’ensachage.

Aujourd’hui, ses deux produits phares sont le gritz, une semoule de maïs spécifique destinée à des brasseries du Burkina, du Mali et du Niger, qui représente 60 % du chiffre d’affaires de la société (qui est actuellement de 1 milliard de F CFA), et le son, pour le bétail. Plus marginales pour le moment : la fabrication de semoule de maïs – vendue au Programme alimentaire mondial (PAM) et au ministère de l’Enseignement de base, qui l’utilise pour le repas des écoliers – et celle de farine fine, qui sert à préparer le tô, le plat national.

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La Sitrac se fournit en maïs auprès de groupements de paysans de la région de Banfora et de Bobo-Dioulasso. Il lui est souvent difficile de trouver les financements pour acheter suffisamment de matière première, le maïs étant vendu entre 200 et 300 euros la tonne. Pour rassurer son banquier, la Sitrac passe désormais par Expertise SA, une société de « tierce détention », ce qui permet à la banque de suivre la traçabilité des ventes et, donc, des rentrées financières, sécurisant ainsi les remboursements.

Outre la location d’un magasin à Bobo-Dioulasso pour stocker le maïs, la Sitrac compte porter sa capacité de production à 75 tonnes par jour et produire davantage de farine et de semoule de maïs – des marchés porteurs, étant donné que les ménagères des villes ont de moins en moins de temps pour les fabriquer elles-mêmes.

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