Dadis a-t-il parlé ?
A-t-il parlé ? N’a-t-il pas parlé ? La question agite les hautes sphères du pouvoir guinéen et les chancelleries occidentales à Conakry. Le 15 décembre, dans le but de mettre fin à une rumeur qui donnait pour mort Moussa Dadis Camara, le patron du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD, la junte guinéenne), sa famille l’a mis en contact téléphonique avec un membre influent du CNDD. Sans réussir à dissiper la suspicion.
La voix au bout du fil était méconnaissable, n’arrivait pas à articuler et faisait de longues pauses entre deux mots. Si certains, au sein de la junte, en ont déduit que Dadis est bien mal en point, d’autres, sur la foi d’informations reçues de contacts à Rabat, ont estimé qu’il s’agissait d’un montage et que leur chef était dans l’impossibilité de parler. Pour en avoir le cœur net, quelques membres du CNDD ont demandé à se rendre au Maroc. Officiellement, leur chef a reçu la requête et est en train de l’étudier avant de donner une réponse.
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