Ils ont fait l’ENA
Publié le 30 décembre 2009 Lecture : 3 minutes.
Abdoulaye Baldé (Sénégal)
Diplômé de la faculté de droit de Dakar et docteur d’État en droit public (université de Perpignan), Abdoulaye Baldé rejoint l’ENA en 1999 (promotion Érasme), à 35 ans. Il sera ensuite secrétaire général de la présidence et directeur de l’Agence nationale de l’Organisation de la conférence islamique (Anoci). Après avoir remporté, en mars dernier, la mairie de Ziguinchor, ce proche de Karim Wade a été nommé ministre d’État, ministre des Forces armées.
Joseph Charles Doumba (Cameroun)
Diplômé dans les années 1960, ce natif de Bertoua (est du pays) sera ministre de l’Information puis de la Justice dans les années 1970. De 1992 à 2007, Joseph Charles Doumba occupe le poste stratégique de secrétaire général du comité central du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).
Mohamed Elyazghy (Maroc)
Après avoir participé à la création de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), en 1959, Mohamed Elyazghy va poursuivre ses études à l’ENA. Avocat, il sera premier secrétaire de l’USFP de 2003 à 2007. Il est actuellement ministre d’État sans portefeuille.
David Houdeingar (Tchad)
Ce professeur de droit a fait ses classes à l’ENA du Tchad avant de rejoindre la promotion Saint-Exupéry (1992-1994), en France. Directeur de la Société cotonnière du Tchad puis ministre de l’Agriculture, David Houdeingar préside le Conseil constitutionnel depuis 2004.
Khalid Mimouni (Maroc)
Secrétaire général de l’Association marocaine des anciens élèves de l’ENA, Khalid Mimouni sait gré à l’ENA de lui avoir apporté un réseau. Chargé de mission à l’agence de développement de l’Oriental, il rêve de créer sa propre entreprise, plutôt dans les nouvelles technologies. Avec un sens du service : « J’ai envie d’améliorer le confort des gens. »
Patrick Katsuva (RD Congo)
Lycéen à Kisangani (est du pays), Patrick Katsuva a travaillé tous les étés à l’usine quand il étudiait à la faculté de Grenoble, dans l’est de la France. Depuis son diplôme de l’ENA, il a choisi le secteur privé. D’abord un cabinet de conseil, et aujourd’hui Sivahera, une entreprise minière qu’il a créée pour exploiter la mine d’or de Kalinva, dans la province congolaise de l’Oriental.
Edem Kodjo (Togo)
« J’avais la passion de l’État, elle ne m’a jamais quitté », déclare Edem Kodjo, plusieurs fois ministre dans les années 1970, secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1978 à 1983 et deux fois Premier ministre (1994-1996 et 2005-2006). « Entre énarques, on parle le même langage », ajoute cet ancien élève de la promotion Blaise Pascal (1962-1964) qui tient à souligner la différence entre les énarques qui suivent la formation sur dix-huit mois et qui ont droit à la photo de promotion et les autres…
Nicéphore Soglo (Bénin)
Après des études en sciences économiques, Nicéphore Soglo rejoint l’ENA (promotion Albert Camus, 1960-1962). Parmi ses camarades de promotion : Pierre Joxe. « L’ENA est un grand couvent où passent tous ceux qui sont appelés à diriger le pays », estime celui qui fut ensuite fonctionnaire international après être passé par Harvard, aux États-Unis. Président du Bénin entre 1991 et 1996, il a installé la démocratie dans son pays. Depuis 2002, il est le maire de Cotonou, la capitale économique.
Amadou Lamine Sy (Sénégal)
Ex-président de l’ENA Afrique – l’association des anciens élèves –, Amadou Lamine Sy est aujourd’hui conseiller technique du ministre d’État, ministre de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, Karim Wade. Quand il était à l’ENA (promotion René Cassin, 2001-2003), il a fait son stage à la préfecture du Gers. Un département rural où il a coupé de nombreux rubans et assisté aux commémorations de l’armistice du 11 Novembre… dans un cimetière où sont enterrés des tirailleurs sénégalais.
