L’exception camerounaise

Publié le 23 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Dans le tableau des anciens Africains de l’ENA, la rubrique Cameroun écrase ses deux voisines alphabétiques. Trois élèves pour le Burundi depuis 1949, quatorze pour la Centrafrique et… cinquante-six pour l’ex-colonie franco-britannique ! Le Cameroun est le plus prolifique des vingt-sept pays d’Afrique subsaharienne ayant envoyé leurs élites dans l’usine à hauts fonctionnaires. Et de loin : en deuxième position, le Sénégal affiche 33 diplômés.

La dominante camerounaise s’explique par la solidité d’un système éducatif qui a résisté à l’usure du temps et au recul de l’État. De 67,9 %, le taux d’alphabétisation figure parmi les plus élevés en Afrique subsaharienne. « Il y a au Cameroun des compétences individuelles remarquables », note un diplomate qui a occupé plusieurs postes en Afrique. La même source attribue aussi l’attrait pour l’ENA à une « certaine volonté de réussir » qui tient à « une forme de patriotisme ». C’en est peut-être la preuve : en 2007, les candidatures au cycle international long ont grimpé à 477, contre 421 en 2006. Raison avancée par l’ENA : « un envoi exceptionnel de 98 dossiers du Cameroun ». Dernière explication : la tradition administrative, plus aboutie que dans les autres États du continent. Rien d’étonnant à ce que le nouveau président de l’ENA Afrique – l’association d’anciens élèves du continent –, désigné en novembre dernier, soit camerounais : Charles Nanga, inspecteur général à l’Éducation nationale.

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