C’est la rentrée !

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 21 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

En grève depuis le 5 ­octobre dernier, date de la rentrée scolaire, les enseignants gabonais ont repris le travail le 15 décembre. La veille, le gouvernement avait signé un accord avec la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (Conasysed), satisfaisant à quelques-unes de ses principales revendications. Ces ­dernières portaient sur le règlement de 13 milliards de F CFA (19,8 millions d’euros) au titre des rappels, des avancements automatiques et de l’harmonisation des salaires des agents.

À son arrivée au pouvoir, en ­octobre dernier, Ali Bongo ­Ondimba avait en outre décidé de ne plus payer les jours de grève. Mais, pour mettre un terme à ce bras de fer qui menaçait de se terminer en année blanche, le gouvernement s’est finalement résolu à payer aux grévistes les salaires ­d’octobre, novembre et décembre. Paul ­Biyoghé Mba, le Premier ministre, a promis de verser tous les arriérés en plusieurs tranches, sous forme de bons de caisse, d’ici à la fin de 2010. Il a également ordonné le paiement des vacations aux professeurs qui ont supervisé les examens de fin d’année 2009. Quant à la « prime incitative à la fonction ­enseignante », obtenue l’an dernier à la suite d’un autre conflit social, elle sera versée en mai prochain.

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En 2008-2009, le Gabon avait déjà échappé de peu à une année sans cours. Les enseignants n’avaient repris ces derniers que le 14 janvier 2009, deux jours avant la date limite qui aurait entraîné l’invalidation de l’année scolaire par ­l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

Dossier sensible

Les conflits sociaux relevant du ministère de l’Éducation nationale – l’un des plus importants du pays – sont traités au plus haut niveau de l’État. Difficiles à contrôler, les syndicats enseignants ont toujours été suspectés de servir les intérêts de l’opposition. Cette année, la rentrée scolaire perturbée était l’un des dossiers sensibles qui attendaient le nouveau chef de l’État. Avec la reprise des cours, il obtient un répit. Pour combien de temps ? 

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