Petits arrangements entre amis
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Le 16 décembre, à l’Élysée, Nicolas Sarkozy reçoit à sa table cinq présidents d’Afrique centrale : Paul Biya (Cameroun), Ali Bongo Ondimba (Gabon), François Bozizé (Centrafrique), Idriss Déby Itno (Tchad) et Denis Sassou Nguesso (Congo). À la sortie du déjeuner, l’ambiance est détendue. Visiblement, le président français a eu le temps « d’apprendre », depuis son calamiteux discours de Dakar de juillet 2007.
Désormais, il se fait le porte-parole des revendications du continent. « Nos amis africains ont été déçus par des promesses qui n’ont pas été tenues par le passé », martèle-t-il avant d’affirmer qu’« au fond, l’Europe et l’Afrique, c’est la même famille. Qui peut penser que le désastre de l’Afrique n’aurait pas de conséquences catastrophiques pour l’Europe ? »
Ses homologues opinent. La veille, le Premier ministre éthiopien, Mélès Zenawi, leur porte-parole à Copenhague, a accepté en leur nom le principe du plan franco-britannique dit « fast start » : 10 milliards de dollars tout de suite, sur trois ans, puis 50 milliards par an à partir de 2015, une somme à porter « par la suite », à 100 milliards. Mais sans aucune garantie. Par ailleurs, Sarkozy s’est engagé à financer davantage, au titre de l’aide bilatérale, la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac).
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