L’Afrique, parent pauvre du marché de l’art
Record mondial chez Sotheby’s (Paris), le 3 décembre : un masque africain bamana de la société Kono atteint la somme de 1,4 million d’euros. Un montant qui souligne violemment les mauvais scores de l’art contemporain africain (voir J.A. n° 2470) sur le marché mondial. Les 29 et 30 novembre, de nombreux lots proposés par la maison de ventes aux enchères Gaïa (Paris) n’avaient pas trouvé preneur, tandis que seules deux œuvres d’Ousmane Sow, sur les dix proposées, étaient vendues le 8 décembre chez Christie’s. Beaucoup de raisons expliquent ce phénomène : entre autres le manque de structures pour soutenir les artistes (musées, galeries, fondations, mécènes) et, surtout, de collectionneurs. Ils sont nombreux ceux qui dénoncent les pillages organisés par les anciennes puissances coloniales. Ils sont moins nombreux ceux qui sont prêts à dépenser quelques centaines de milliers d’euros pour permettre à des œuvres de rester dans leur patrie d’origine.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Culture
- Bella Bellow : encore des questions, cinquante ans après la disparition de la diva togolaise
- Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt et professeur à Sciences Po
- La politique culturelle du RN vis-à-vis de l’Afrique : entre néant et mépris
- [Exclusif] Téné Birahima Ouattara : « La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina Faso »
- Comment Ferdinand Ngoh Ngoh tente de faire limoger Adolphe Moudiki