Europe du Sud : quand les « Pigs » dérapent…

Dette abyssale, déficit public vertigineux… La Grèce est en pleine tourmente. Mais l’Espagne, le Portugal et l’Italie ne vont guère mieux !

Publié le 14 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

De lourds nuages s’amoncelant dans le ciel grec depuis des mois, l’orage a fini par éclater. Les 7 et 8 décembre, deux agences de notation, Standard & Poors et Fitch, doutant de la capacité du gouvernement de Georges Papandréou à restaurer les équilibres budgétaires, ont placé le pays sous surveillance « négative ».

« La dette de la Grèce pourrait atteindre, à la fin de 2010, 125 % du PIB, soit le niveau le plus élevé de la zone euro », a expliqué Standard & Poors. Le déficit public s’élèvera pour sa part à 12,7 % du PIB, alors que le gouvernement l’avait annoncé à 6 % au début de l’année !

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Les agences de notation veulent bien croire que les autorités réussiront à ramener le déficit public à 9,1 %, mais, pour aller plus loin, il faudrait administrer à l’économie un remède de cheval : coupes ­claires dans les effectifs de la fonction ­publique, gel des salaires et des retraites, augmentation des impôts, etc.

Or le climat ­social est déjà fort tendu. Et le nouveau gouvernement socialiste s’est fait élire, il y a deux mois, en affichant sa volonté de relancer la consommation intérieure. Préoccupée, la Commission européenne a exhorté la Grèce à tout faire pour restaurer ses finances publiques. En janvier, les autorités doivent présenter à leurs partenaires européens, peu enclins à voler à leur secours sans attendre, un plan d’assainissement. Car en Europe la mauvaise santé financière des États se propage plus vite que la grippe H1N1.

L’ensemble des « Pigs » – acronyme anglais désignant les pays économiquement en difficulté : Portugal, Italie, Grèce et Espagne – est aujourd’hui en pleine tourmente. La même semaine que la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont d’ailleurs été placés sous surveillance négative. Cette année, leurs déficits publics représentent 8 % et 9,5 % de leurs PIB respectifs. Loin, très loin des 3 % autorisés par Bruxelles !

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