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Dans aucun de ses textes fondateurs, le Parti des travailleurs (PT) ne fait référence à Léon Trotski. Pourquoi alors n’arrive-t-il pas à se débarrasser de l’étiquette « trotskiste » ? Sans doute à cause du parcours de Louisa Hanoune et de ses compagnons de lutte durant les années de plomb, celles du parti unique où toute activité politique était réduite et confinée au seul appareil du FLN. À l’instar des autres courants, les trotskistes agissaient dans la clandestinité. Deux organisations se disputaient le leadership de cette mouvance d’extrême gauche : le Parti socialiste des travailleurs (PST, aujourd’hui dirigé par Chawki Salhi) et l’Organisation socialiste des travailleurs (OST). Cette dernière, ancêtre du PT, se réclame de l’ouvriérisme, revendique une Assemblée constituante et la collectivisation des moyens de production. Elle n’exclut pas le recours à l’action armée. Un quart de siècle plus tard, le PT est « agréé » par l’administration, un agrément qui consacre les moyens pacifiques dans la lutte contre le pouvoir et les rentiers du système. En pleine guerre civile, le slogan du PT est le suivant : décrétez la paix ! Sur le plan économique, les positions du PT demeurent inchangées : la terre à celui qui la travaille, primauté au secteur public, renationalisation des entreprises privatisées, non à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, rupture unilatérale de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE). Sur le plan politique, le PT maintient l’exigence d’une Assemblée constituante souveraine.
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