Le ferroutage dope les échanges entre Abidjan et Niamey

Publié le 8 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le ferroutage entre le port d’Abidjan et Niamey a été officiellement lancé le 1er décembre à Ouagadougou par Marcel Gossio, le directeur général du Port autonome d’Abidjan (PAA), et le ministre des transports burkinabè, Gilbert Ouédraogo, en présence des autorités nigériennes. Opérationnelle depuis peu, cette liaison de transport combiné de marchandises rail-route permet d’embarquer et d’acheminer les marchandises du port d’Abidjan jusqu’à Ouagadougou par des trains de la Sitarail (groupe Bolloré), puis de les transporter par camions vers Niamey et vice versa. Ce corridor assurait déjà l’essentiel du fret entre la Côte d’Ivoire, le Burkina puis le Mali à partir de la ­capitale burkinabè. Il s’agit en fait de renforcer cette liaison vers Niamey, dont le trafic demeurait faible, voire inexistant certaines années, en raison notamment de la distance de plus de 1 700 kilo­mètres qui sépare le port ivoirien de la capitale nigérienne. Grâce au transbordement des marchandises sur la plate-forme logistique multimodale de Ouagadougou, les routiers nigériens n’ont plus que 529 kilomètres à parcourir pour atteindre Niamey. « La mise en œuvre de cette solution devrait ­permettre de réduire les coûts d’acheminement du fret grâce aux économies d’échelle du transport ferroviaire et d’éviter les tracasseries routières sur le tronçon Abidjan-Ouagadougou », a indiqué Marcel Gossio. « À travers ce projet, la Côte d’Ivoire et le Burkina offrent au Niger une solution logistique qui facilite ses échanges commerciaux avec le reste du monde », a ajouté Gilbert Ouédraogo. Les résultats sont déjà probants. Selon le directeur du PAA, « 12 207 tonnes de fret ont été enregistrées à la fin d’octobre 2009 vers le Niger contre seulement 1 225 tonnes à la même époque en 2008, soit une hausse de 896 % ! ». Pour le port d’Abidjan, il s’agit de capter une grande partie du trafic maritime nigérien traité par des ports concurrents plus proches comme Cotonou ou Lomé. Ce projet de transport combiné est l’aboutissement des travaux d’un comité technique tripartite mis en place en mars 2008, chargé d’étudier la faisabilité du ferroutage entre Abidjan et Niame

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