«Si ton ami est miel, ne le lèche pas tout entier », dit un adage populaire arabe. Cela signifie, entre autres, qu’il ne faut jamais abuser de l’hospitalité de son hôte. Car les excès finissent toujours par provoquer le rejet. C’est le cas, en Suisse, du récent vote hostile à la construction de minarets. Si un tel vote avait eu lieu dans n’importe quel autre pays ouest-européen, gageons qu’il aurait abouti au même résultat.

Majoritairement chrétiens, les Européens ne sup­portent plus les agissements des musulmans. Ces agissements, qui ne sont pourtant le fait que d’une infime minorité, éclaboussent l’ensemble de la communauté immigrée d’origine arabe, africaine ou turque. Les chrétiens ont peur de perdre leur « identité » (en France, le débat bat son plein), peur de mourir dans un attentat, peur du nucléaire iranien, peur de tout et de rien. Ces sentiments se fondent sur ce qu’ils entendent, voient et lisent chaque jour à la télé et dans les journaux. Des pirates somaliens – musulmans – prenant d’assaut des navires… Des kamikazes sans frontières tuant « au nom d’Allah » des innocents à New York, Londres, Madrid, Bombay, Alger, Bagdad ou Tel-Aviv… Des femmes et des fillettes voilées de noir de la tête aux pieds déambulant dans les rues de leurs villes… Des fidèles priant à même le macadam, faute de lieux de prière… Dans des pays qui les ont accueillis, ces musulmans se comportent comme en terrain conquis. Ils profitent d’une liberté dont ils ne pourraient pas même rêver chez eux. Ils oublient les règles de bienséance et de bon voisinage. Ils demandent aux autres de s’adapter à eux, mais s’abstiennent de faire la moitié du chemin. 

Je n’ai jamais vu un musulman manifester contre les violences perpétrées par les pseudo-combattants d’Allah. Lequel, rappelons-le, n’a jamais ordonné de tuer ou de forcer les autres à adopter sa religion. Par son silence, la majorité silencieuse musulmane se rend complice de la minorité. Et donne raison aux chrétiens de réagir comme ils l’ont fait en Suisse et, demain peut-être, au Danemark, aux Pays-Bas ou ailleurs. La tolérance est affaire de réciprocité. On ne peut exiger de son ami qu’il respecte les droits de l’homme si on s’empresse de les ignorer chez soi. Aux musulmans de donner l’exemple. En commençant par accepter le vote démocratique des Suisses.

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