Le mauvais élève de l’intégration régionale

Publié le 14 décembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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L’Afrique centrale à l’heure des choix

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La Cemac, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) ont fêté leur 15e anniversaire en 2009. Mais les nombreux conflits et le manque de volonté politique ont retardé le processus d’intégration en Afrique centrale, contrairement aux pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud. En matière de libéralisation du commerce intérieur, l’UEMOA et le Comesa sont le plus avancés, avec une zone de libre-échange et une union douanière. Même s’il reste quelques obstacles au commerce (bureaucratie, corruption…), l’objectif est de réaliser un marché commun dans lequel la libre circulation des biens, services, personnes et capitaux sera assurée, ainsi que la liberté d’établissement dans tous les États membres.

Les échanges entre les dix-neuf États du Comesa (400 millions d’habitants) progressent au rythme de 7 % par an et de 13 % pour les huit pays de l’UEMOA (90 millions d’habitants). Petit à petit, les organes communautaires de l’UEMOA se sont mis en place : Conseil des ministres, Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Cour de justice, Cour des comptes, Comité interparlementaire… Le programme économique régional, pour la période 2006-2010, finance 63 projets pour 3 000 milliards de F CFA (4,5 milliards d’euros) dans le domaine des infrastructures, de la bonne gouvernance et de la promotion du secteur privé. L’UEMOA discute actuellement avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la mise en place d’une monnaie commune élargie aux quinze pays de la sous-région. Elle cherche enfin à mettre en œuvre une politique commune dans le domaine de la circulation et du séjour des personnes non ressortissantes de l’Union, avec pour objectif la mise en place d’un visa unique dès 2011. Le Comesa a décidé l’année dernière d’élargir sa zone de libre-échange à la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Pas à la Cemac…

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En novembre, les cinq pays membres de l’EAC ont entériné une série de mesures en vue de créer un marché régional prévoyant la réalisation d’une véritable union douanière, la promotion de la circulation de marchandises, services, capitaux et personnes, l’adoption de tarifs extérieurs communs et l’harmonisation des normes de produits et de politiques financière, commerciale et monétaire.

Autant d’exemples à suivre pour les pays d’Afrique centrale.

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