Gestion des déchets : budgétivore mais nécessaire

Nombre d’agglomérations se sont laissé déborder par les ordures. Manque de volonté ? De moyens ? Pourtant, certaines se sont dotées de systèmes efficaces.

Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Quand l’Afrique réinvente ses villes

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Tas d’ordures jonchant les rues et les espaces verts, ­décharges sauvages… Le visage de Bamako, la capitale ­malienne, devient peu reluisant. À l’image de celui de bien d’autres villes africaines. La population s’accroît, les activités économiques s’intensifient… et les déchets prolifèrent sans que les autorités locales mettent en œuvre une politique de gestion efficace en la matière. Quelques initiatives pallient leurs carences, comme le programme « Bamako ville propre », mené par l’association Agir, ou Proplast, au Sénégal, une association de femmes qui a créé, à Thiès, une unité de traitement et de recyclage de déchets plastiques d’une capacité de 15 tonnes par mois. Certaines villes prouvent pourtant qu’il est possible de mettre en place des systèmes efficaces, et même d’innover. À l’instar d’Accra, au Ghana, ou de Ouagadougou, au Burkina.

Les brigades vertes de Ouaga

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À force de système D et d’investissement, la capitale burkinabè collecte et traite maintenant 216 000 tonnes de déchets par an. « Désormais, 72 % des déchets de la ville sont collectés, grâce à la mise en place d’une organisation qui va de la Brigade verte, une association de femmes qui nettoient la voie publique, en passant par les équipes municipales et les opérateurs chargés de livrer les déchets, jusqu’à notre centre d’enfouissement technique », explique Fernand Somee, responsable de la valorisation de la recherche et des innovations technologiques du centre. Le schéma directeur de gestion des déchets a en effet permis de structurer la collecte, assurée par 12 opérateurs privés nationaux (groupements d’intérêt économique et PME, qui emploient 6 000 personnes), et de créer, en 2005, un centre de traitement et de valorisation des déchets, financé par la Banque mondiale, pour un coût de 3,5 milliards de F CFA (5,4 millions d’euros). Il est doté d’une capacité d’enfouissement de 6,1 millions de mètres cubes et permet de recycler 7 % des déchets collectés, valorisant les déchets plastiques en granulés et les déchets organiques en compost. 

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