Cambodge : les remords du bourreau Douch

Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Trente ans après la chute de la dictature, le procès de Kaing Guek Eav, alias « Douch », touche à sa fin. C’est le premier d’un ancien responsable khmer rouge. Le 25 novembre, après six mois d’audiences et plusieurs interruptions, les procureurs ont requis contre lui quarante ans de réclusion.

De 1975 à 1979, ces « révolutionnaires » soutenus par la Chine ­maoïste exterminèrent un cinquième de la population cambodgienne. Soit 1,7 million de personnes. Pour juger les responsables, l’ONU avait imaginé un tribunal international sur le modèle de ceux de l’ex-Yougoslavie ou du Rwanda, mais les dirigeants cambodgiens s’y sont opposés, nombre d’entre eux étant d’anciens ­Khmers rouges. Finalement, un tribunal international a bien été constitué, en 2003, mais il accorde une large place au droit cambodgien.

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Douch (67 ans) est l’un des rares responsables khmers rouges encore vivants. Directeur du centre d’interrogatoire de Tuol Sleng (S-21), où 15 000 personnes, au moins, furent torturées puis exécutées, il a été inculpé en 2007 de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Contrairement à ses quatre coaccusés, qui seront jugés ultérieurement, il s’est déclaré « pétri de remords » devant « ces destructions d’une ampleur sidérante ». Mais il n’était, a-t-il expliqué, qu’un « rouage » de la machine à terreur. Un rouage, peut-être, mais, selon tous les ­témoignages, particulièrement enthousiaste. ­Verdict attendu début 2010.

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