Venezuela : Chavez « plaide » pour Carlos

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 2 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Non, Ilitch Ramírez Sánchez, alias « Carlos », n’est pas un vulgaire ­terroriste, mais un « révolutionnaire », un « grand combattant de l’Organisation de libération de la Palestine », bref, un « frère » injustement condamné par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre, en 1975, de deux policiers et de leur informateur libanais. C’est en tout cas la thèse soutenue par son compatriote Hugo Chávez, le 20 novembre à Caracas, lors d’un congrès international des partis de gauche.

Isolé en Amérique latine, où il ne peut guère compter que sur l’indéfectible soutien du Bolivien Evo Morales, au bord d’un conflit armé avec son voisin colombien, en qui il ne voit qu’une marionnette des gringos américains, le président vénézuélien se cherche des amis ailleurs, parmi les bad guys de la politique internationale, tels que le Zimbabwéen Robert Mugabe et, surtout, l’Iranien Mahmoud Ahmadinejad. Le 24 novembre, à Caracas, il a même noué avec ce dernier une alliance « stratégique ».

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Il ne fait pourtant aucun doute que Carlos a bien, dans les années 1975-1976, multiplié les exactions sanglantes en Europe. Réfugié à Beyrouth jusqu’à l’expulsion de Yasser Arafat, en 1982, il entreprit par la suite une longue cavale à travers le monde arabe (Yémen, Libye, Syrie), avant de se faire cueillir par les services français, en 1994 au Soudan, et d’être incarcéré à la prison de la Santé, à Paris. Converti à l’islam en prison, il y a également épousé Me Isabelle Coutant-Peyre, son avocate française.

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