Dominique Strauss-Kahn : éternel recours

Le patron du FMI reste à l’écart des bisbilles au sein du PS. Du coup, il s’envole dans les sondages.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 30 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Martine Aubry, la première secrétaire sacrée à Reims, il y a un an, dans d’obscures circonstances, continue de porter le poids de ce péché originel et, en dépit d’attaques souvent outrancières contre Nicolas Sarkozy, paraît bien incapable de constituer une alternative à sa politique. Ségolène Royal, sa rivale malheureuse, s’égare dans d’indéchiffrables querelles de préséance avec Vincent Peillon, son ancien lieutenant, tandis que Benoît Hamon, le porte-parole du parti, n’ouvre plus la bouche depuis sa malheureuse sortie contre Frédéric Mitterrand. Quant à Julien Dray, que sa gestion désinvolte de diverses associations a placé dans le collimateur de la justice, il est froidement lâché par ses – comment dites-vous ? – camarades, sans égard pour sa présomption d’innocence.

Las de l’affligeant spectacle offert par les dirigeants socialistes, les électeurs de gauche ont tendance à regarder ailleurs. Depuis Washington, où il dirige le Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn se rappelle périodiquement à leur bon souvenir, en prenant soin de se tenir à l’écart des joutes politiciennes (son statut lui en fait obligation). Résultat : l’ancien rival de Ségolène pour l’investiture du PS à la présidentielle s’envole dans les sondages et apparaît comme le seul capable de battre Sarkozy en 2012. « C’est peut-être parce que je suis loin que les Français m’aiment bien », commente-t-il. Bien vu ? Lucide, en tout cas.

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