Jacques Toubon

Ancien ministre, chargé de l’initiative « 2010, année de l’Afrique » en France

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Publié le 30 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

À 68 ans, ce chiraquien historique converti au sarkozysme tempéré n’a rien perdu de sa chaleur, de sa volubilité et de son sens de la pédagogie. Celui qui fut député-maire de Paris, secrétaire général du défunt RPR, ministre de la Culture, garde des Sceaux et député européen est venu à Jeune Afrique décliner les grandes lignes de la mission dont il est en quelque sorte le haut-commissaire : célébrer comme il se doit, l’an prochain, un demi-siècle d’indépendances des ex-colonies africaines de la France.

« Oublié » des listes UMP pour les élections européennes du mois de juin dernier, Jacques Toubon ne sera pas resté longtemps sans emploi. Début juin, Jean-David Levitte, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, le convie à une réunion de travail à l’Élysée pour lui exposer la dernière idée du président – célébrer en 2010 cinquante années de partenariat particulier entre la France et le continent noir – et lui proposer d’en être la cheville ouvrière. Le 16 juin, dans l’avion qui l’emmène à Libreville aux obsèques d’Omar Bongo Ondimba, Sarkozy peaufine directement son projet avec Toubon, dont la nomination sera rendue publique quinze jours plus tard.

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Le temps de dénicher deux collaborateurs et quelques bureaux au Quai d’Orsay (l’Élysée et Matignon affichant complet) et voici notre missionnaire à pied d’œuvre. Après tout, pour avoir longtemps présidé le mythique Club 89 (aujourd’hui en sommeil), un think-tank conservateur très porté sur l’Afrique, et pour présider, aujourd’hui encore, le conseil d’administration de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, à Paris, Jacques Toubon connaît bien le continent…

Reste à faire partager l’objectif aux principaux intéressés : les Africains eux-mêmes et, tout particulièrement, les différentes commissions nationales de commémoration, à la fois soucieuses de leurs prérogatives et vigilantes vis-à-vis de tout ce qui pourrait ressembler à une captation par l’ancienne puissance coloniale de leur histoire propre. Jacques Toubon a notamment pu s’en rendre compte avec ses interlocuteurs ivoiriens : ce ne sera pas tâche aisée et il y faut autant de diplomatie que de modestie. Heureusement, il ne manque ni de l’une ni de l’autre. 

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