Ali Bongo à la chasse aux fantômes

Conformément à ses promesses électorales, le chef de l’État a décidé de traquer les fonctionnaires fictifs.

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Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Entamé le 23 novembre, l’audit de la fonction publique gabonaise traque les agents fictifs, ceux qui perçoivent indûment des indemnités, mais aussi les personnels inactifs, qui pourraient être « redéployés » à des postes où ils seraient plus utiles.

Premier employeur du pays avec un effectif estimé à 35 000 fonctionnaires, pour une masse salariale de 336 milliards de F CFA (plus de 512 millions d’euros) en 2009, l’État veut assainir, compléter et sécuriser ses fichiers. Et faire des économies.

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Les agents publics ont donc jusqu’au 15 janvier pour fournir aux agents recenseurs actes de naissance, diplômes, mais aussi photos et empreintes digitales.

Au Cameroun voisin, un audit réalisé en 2007, appelé opération Antilope, a révélé que l’existence de 20 000 fonctionnaires fictifs grevaient la masse salariale de l’État : 16 600 étaient des personnes décédées. Les résultats ont également révélé que plusieurs milliers d’agents « travaillaient » à des postes auxquels ils n’avaient pas été nommés et percevaient un salaire auquel ils n’avaient pas droit.

Une chasse aux fonctionnaires fantômes a également eu lieu au Niger. Selon un audit réalisé en 2006 par le gouvernement, 4,6 milliards de F CFA (environ 7 millions d’euros) étaient versés frauduleusement chaque année à des agents fictifs.

Au Sénégal, en 2005, un audit a révélé que plus de 4 % de l’effectif total de ses agents étaient absents de leur poste mais continuaient de percevoir leur salaire. De son côté, la Guinée-Bissau, en 2009, a trouvé quelque 3 000 fonctionnaires « illégaux ».

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