Jean-Serge Essous : la rumba était sa vie

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 30 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Grande figure de la rumba congolaise, Jean-Serge Essous s’est éteint à Brazzaville le 25 novembre, à 74 ans. Il aurait pu être professeur, électricien ou footballeur, lui qui jouait dans l’équipe B de l’Étoile du Congo. Mais la musique l’attirait tel un aimant…

Né à Mossendjo, dans le sud-ouest du pays, Essous part étudier à Brazzaville. Reçu au concours d’entrée de l’École de formation des instituteurs de Mbounda, près de Dolisie, il n’ira pas au bout de ce cursus. Pour gagner sa vie, il doit travailler comme électricien. Mais n’oublie pas sa passion, la musique : Tino Rossi, le jazz et les rythmes afro-cubains qu’il écoutait, enfant, sur le gramophone de son père. Il apprend à jouer du pipeau et, à 14 ans, intègre un petit groupe de quartier, puis Les Compagnons de la joie, qui vont égayer les Brazzavillois pendant quelques années. Sa vraie carrière débute avec la création du Negro Jazz.

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En 1955, il rencontre Joseph Kabasele, le patron de l’African Jazz, qui l’invite à Léopoldville (future Kinshasa). L’année suivante, il participe, avec François Luambo (dit Franco), à la création de l’OK Jazz. Il quitte ce groupe en 1957 pour une autre aventure, avec le Rockamambo. De retour à Brazza, il fonde avec des amis Les Bantous, qui deviendront Les Bantous de la capitale. En 1966, ils participent au premier Festival mondial des arts nègres, à Dakar. Suit un long exil en France : Paris, puis la Martinique, où Essous séjourne cinq ans avec le Rico Jazz, son nouvel orchestre.

Au début des années 1970, il est nommé conseiller artistique à la Société congolaise du disque. Et réintègre Les Bantous de la capitale, avant de s’exiler de nouveau, de 1989 à 1992 – année où le président Pascal Lissouba le nomme conseiller à la Culture. En 2006, l’Unesco le consacre « Artiste pour la paix ».

De Jean-Serge Essous on retiendra sa maîtrise de la flûte, de la clarinette et du saxophone, ainsi que ses qualités d’arrangeur et de compositeur. Et, surtout, sa voix inimitable et ses chansons moralisatrices, mais pleines d’humour et de malice.

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