Kenya : « L’affaire Ocampo »

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Publié le 1 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

Deux ans après l’élection présidentielle controversée de décembre 2007, les tentatives du Kenya pour mettre en place un tribunal spécial chargé de juger les principaux responsables des violences postélectorales se sont toutes soldées par un échec. Luis Moreno Ocampo, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a donc décidé de prendre personnellement les choses en main, comme l’y autorise l’article 15 du Statut de Rome, traité fondateur de la CPI. « J’ai demandé aux juges de la CPI l’autorisation d’ouvrir une enquête [qui] se concentrera sur les principaux responsables de ces attaques – ceux qui les ont organisées, planifiées et encouragées », a-t-il déclaré le 26 novembre à La Haye.

Avant de se prononcer, les juges examineront tous les documents relatifs à ces affrontements qui ont fait quelque 1 200 morts et 300 000 déplacés entre décembre 2007 et février 2008. Moreno Ocampo peut être confiant : il dispose d’un solide dossier, étayé par le travail de plusieurs commissions d’enquête. Il a aussi en sa possession une liste sous scellés qui, dit-on, contiendrait le nom de onze responsables kényans – dont certains ministres, aujourd’hui en fonction – ayant sciemment fomenté les violences entre les partisans de Raila Odinga et ceux de Mwai Kibaki.

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En outre – et c’est une première –, les victimes disposent de trente jours pour adresser leurs commentaires et leurs doléances aux juges. « Si la chambre préliminaire m’autorise à ouvrir une enquête, j’espère pouvoir qualifier les faits et identifier les suspects dans le courant de l’année 2010 », soutient Ocampo. La prochaine élection présidentielle au Kenya est prévue pour la fin de 2012…

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