Le Maroc, marché phare pour BMW
Avec ses deux nouveaux modèles, le constructeur allemand s’attaque en priorité sur le continentà la clientèle maghrébine, notamment au Maroc.
Dans sa stratégie de conquête de nouvelles niches de marché, la firme de Munich vient de lancer deux modèles au niveau mondial : la Série 5 GT et la X1. L’Afrique n’échappe pas à cette opération planétaire. Un continent où BMW mise surtout sur le marché maghrébin. Commercialisées notamment en Algérie après leur présentation au Salon de l’automobile d’Alger début octobre, puis en Tunisie et au Maroc début novembre à l’occasion de la BMW Golf Cup – la compétition mondiale de golf amateur parrainée par le constructeur allemand –, la Série 5 GT et la X1 débarquent sur « un marché dynamique » d’Afrique du Nord. « Il faut néanmoins considérer séparément les trois marchés. Le Maroc, qui n’a pas de système de taxation douanière exponentielle sur les grosses cylindrées, à la différence de l’Algérie et de la Tunisie, reste le pays où nous vendons le plus de véhicules », précise Paul de Courtois, directeur régional Maghreb, outre-mer et Afrique subsaharienne chez BMW.
Baptisée GT pour « Gran Turismo », la nouvelle Série 5, premier Crossover, ou Sport Activity Vehicle (SAV), de la marque allemande, est censée bénéficier de la hauteur d’assise d’un Sport Utility Vehicle (SUV), de la capacité de chargement d’un monospace et de la souplesse d’une Série 7. Positionnée entre la Série 7 et la X5 (voire la X6) vendues respectivement en 2008 à 72 exemplaires et plus de 120 unités dans le royaume, la Série 5 GT, commercialisée à partir de 60 000 euros, « doit trouver sa clientèle dans un pays où le haut de gamme représente 6 % à 7 % du marché automobile national », selon lui.
Concurrencer Volkswagen
BMW compte surtout sur la compétence professionnelle de son importateur local Smeia, qui développe son réseau de distribution à travers le pays, notamment à Tanger, Casablanca, Rabat et Agadir. « Le but est d’offrir aux consommateurs marocains l’ensemble de notre gamme et de nos services », ajoute Paul de Courtois. Sur un marché marocain où les ventes de BMW oscillent – tous modèles confondus – entre 900 et 1 000 unités par an, la nouvelle X1 (environ 30 000 euros l’unité) a de son côté plus de chances de séduire les acquéreurs potentiels. Et de grappiller du coup des parts de marché à son concurrent direct, le Volkswagen Tiguan. « Petit 4×4 qui a l’avantage d’avoir deux ou quatre roues motrices, la X1 doit trouver sa place entre la Série 1 et la Série 3, qui représentent la moitié de nos ventes dans le pays », estime le responsable de la zone.
En Tunisie, ce nouveau SUV, faiblement taxé à l’importation, devrait également creuser son sillon entre la Série 1 et la Série 3, deux modèles qui constituent cette fois 80 % des 500 ventes par an de BMW dans le pays ! « La X1 a aussi reçu un accueil enthousiaste au dernier Salon d’Alger. Nous avons déjà enregistré un certain nombre de commandes », glisse Paul de Courtois. Mais le constructeur, qui n’est présent en Algérie que depuis deux ans et demi, via son importateur local Bavaria Motors Algérie, s’attend cette année à une stabilisation de ses ventes sur un segment haut de gamme très étroit ne représentant que 1 % du marché domestique de véhicules.
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