Irak : vers un report des élections ?

Publié le 27 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Le veto mis le 18 novembre par l’un des deux vice-présidents irakiens, le sunnite Tariq al-Hachimi, sur une partie de la loi électorale risque de provoquer un report du scrutin législatif prévu avant fin janvier et pourrait différer du même coup le retrait des troupes américaines, fixé par le président Barack Obama à fin août 2010 (pour les combattants). Ce veto est la dernière attaque en date des grandes minorités du pays – sunnites et Kurdes – contre un mode de scrutin qui, selon eux, n’attribue pas suffisamment de sièges à leurs communautés respectives dans le futur Parlement, dont la majorité semble promise aux chiites. Les Kurdes, de leur côté, ont menacé de boycotter la consultation. L’enjeu est de taille. Car un amendement de la loi pourrait permettre à tel ou tel groupe d’émerger comme la deuxième force de l’Assemblée.

Pour Hachimi, la loi électorale n’offre pas une représentation suffisante aux millions d’Irakiens qui ont dû s’exiler au lendemain de l’invasion américaine de 2003 et qui sont majoritairement des Arabes sunnites. En bloquant l’adoption d’une loi négociée au forceps et votée le 8 novembre par le Parlement, Hachimi aura en tout cas plongé la classe politique irakienne dans une nouvelle crise. Selon le Premier ministre (chiite), Nouri al-Maliki, ce veto fait peser « une grave menace sur le processus démocratique ». Certains membres de la commission électorale estiment même qu’il va « assurément provoquer un report des élections après le 31 janvier », date butoir fixée par la Constitution. Si tel est le cas, analyse la juriste Safia Sahhal, « alors cela créerait un vide constitutionnel qui pourrait conduire à des tentatives de putsch ». 

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