Sale temps pour les femmes

Publié le 24 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

Les femmes, et plus particulièrement celles qui vivent dans les pays pauvres, risquent d’être les grandes perdantes des bouleversements climatiques à venir. « Face à la catastrophe qui s’annonce, nous ne pouvons accepter que les 3,4 milliards de femmes que compte la planète en soient réduites au rôle de victimes », a ainsi déclaré Thoraya Ahmed Obaid, directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), à New York, le 18 novembre.

Le même jour, ses adjoints ont relayé le même message dans plus de cent vingt capitales, notamment à Londres, Washington, Paris, Bangkok, Johannesburg et Mexico. Avec, à l’appui, un rapport détaillé sur la population mondiale*. « Nous voulons donner un visage humain au changement climatique. Ce n’est pas seulement un débat d’experts et de scientifiques », a expliqué, à Paris, le Dr Yves Bergevin, coordonnateur pour la santé maternelle au Fnuap. L’élévation attendue du niveau de la mer (au moins 1 mètre d’ici à l’an 2100) pourrait, selon lui, entraîner un déplacement massif des populations des villes côtières, de l’ordre de 130 millions d’habitants par an.

la suite après cette publicité

Les populations les plus pauvres seraient alors condamnées à rester sur place, dans les pires conditions, et notamment les femmes, dont les revenus sont très souvent inférieurs à ceux des hommes. Pour Patrick Dauby, responsable du projet « santé et reproduction » à l’Agence française de développement, il faut mener dès aujourd’hui une politique de santé ciblée, leur permettant d’accéder à la contraception et d’éviter les grossesses non désirées. Car la diminution du taux de fécondité – et donc de l’importance de la population mondiale – limite l’impact négatif de l’activité humaine sur le climat.

* « Face à un monde qui change : les femmes, la population et le climat », 100 pages, www.unfpa.org.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires