Pauvre Moubarak !
La défaite des Pharaons, à laquelle est venue s’ajouter une chasse à l’Égyptien en Algérie, a provoqué des émeutes au Caire. Des milliers de manifestants ont criblé l’ambassade algérienne de cocktails Molotov. Les médias – y compris le sérieux quotidien Al Ahram – ont multiplié les insultes contre les résidents algériens. Un ministre a accusé le président Bouteflika « d’avoir dépêché au Soudan des commandos de terroristes repentis ». Des stars de cinéma ont annoncé qu’elles boycotteraient toute manifestation culturelle à Alger. Bref, un délire total… Et une catastrophe pour Orascom et Arab Contractors. Les deux groupes égyptiens sont confrontés à un curieux dilemme : comment, en pleine crise économique, se retirer du marché le plus porteur de l’espace arabo-africain ?
Moubarak comptait sur la victoire des siens pour calmer le front social et préparer sa succession (au profit de son fils, Gamal). Furieux, il s’en prend au maillon faible des instances internationales du football : l’Égypte se retire de l’Union nord-africaine de football, qui n’avait pourtant pas émis le moindre commentaire sur le caillassage du bus de Khadra.
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