L’idée merveilleuse d’Alioune Diop

Wole Soyinka Prix Nobel de littérature

ProfilAuteur_TshitengeLubabu

Publié le 20 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

«J’étais proche d’Alioune Diop avant sa mort et, aujourd’hui, je le reste de Christiane. En 1947, je ne connaissais pas l’existence de Présence africaine. Sa création fut une bonne idée. Il n’y a rien de comparable dans le monde anglophone. Ne pas exporter mais rassembler l’expérience des Noirs, l’expérience coloniale, les cultures ancestrales, la lutte contre le racisme, les engagements politiques pour l’avenir de l’Afrique… de part et d’autre des frontières géographiques, mais aussi entre la diaspora et le continent, a créé une atmosphère de gagnants qui a conduit beaucoup d’Africains dispersés à travers le monde à se réunir. C’était vraiment une idée merveilleuse. Depuis l’époque où j’étais étudiant, lorsque j’ai eu connaissance de l’existence de la revue et de la maison d’édition, je m’en suis toujours servi comme référence. Je ne me souviens pas en avoir jamais eu une idée négative.

Ce qu’il faut à Présence africaine pour se développer est très simple : de l’argent et encore de l’argent. Elle n’en a toujours eu que très peu. Cela me rend triste quand je pense aux milliards gaspillés par les dirigeants africains, en plus de ce qu’ils détournent. Si une infime partie de ce qui est dilapidé pouvait aller à Présence africaine, je pense que ce serait une bonne chose. À Présence africaine, nous ne savons pas comment lever des fonds. Je pense que nous devrions procéder comme aux États-Unis : charger quelqu’un de le faire et lui payer ensuite un pourcentage sur la somme récoltée. C’est la seule solution. »

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