Cap sur l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest

La croissance économique des marchés subsahariens attire les transporteurs mondiaux dans une course effrénée.

Publié le 27 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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La bataille que se livrent les compagnies européennes vers l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, notamment sur le Nigeria, semble monter d’un cran cet hiver. Alors que l’allemand Lufthansa a mis en œuvre, depuis le 25 octobre, quatre nouveaux vols par semaine au départ de Francfort à destination d’Abuja qui se poursuivent vers Port Harcourt, Air France a de son côté renforcé ses liaisons entre Paris, Port Harcourt et Lagos, « pour atteindre aujourd’hui une croissance de 35 % de notre offre sur la destination nigériane », selon Étienne Rachou, directeur général Afrique et Moyen-Orient d’Air France-KLM. De son côté, Lufthansa affiche désormais quatorze vols hebdomadaires vers ce pays en y desservant les principales métropoles. « La clientèle importante liée aux activités pétrolières et gazières de grands pays producteurs comme le Nigeria tire notre croissance dans la région. On sent également émerger une classe moyenne qui voyage partout dans le monde », explique Claus Becker, directeur général de Lufthansa France et Benelux. « De façon générale, la multiplication de commerçants et de traders internationaux en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest contribue aussi à y accroître le trafic », observe Étienne Rachou. Air France et Lufthansa en profitent pour accentuer leurs liaisons sur la région. Le transporteur français a ajouté deux vols directs sur Yaoundé aux sept lignes qu’il assure déjà vers Douala, au Cameroun, un second vol hebdomadaire sur Luanda, en Angola, une quatrième desserte vers Brazzaville et une troisième sur Pointe-Noire, au Congo. Air France poursuit ainsi en Afrique subsaharienne sa « croissance raisonnée et raisonnable, qui s’inscrit dans la durée ». « Cet hiver, notre offre va de nouveau augmenter de 5 % par rapport à l’hiver dernier », souligne Étienne Rachou. Alors que Lufthansa s’y développe tambour battant avec « onze vols supplémentaires et quatre nouvelles destinations, Libreville, Luanda, Malabo et Port Harcourt, en seulement dix-huit mois », selon Claus Becker.

L’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest attisent aussi la convoitise des compagnies du Moyen-Orient. Emirates Airlines, par exemple, qui assure déjà des liaisons depuis Dubaï vers la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, a lancé le 25 octobre trois vols hebdomadaires vers Luanda. Les Américains se mêlent également à la bataille. Delta Airlines propose depuis juin 2009 une ligne entre Nairobi et Dakar qui complète ses vols Dakar-Le Cap et Dakar-New York. United Airlines envisage de son côté de lancer cet été sa première liaison transatlantique Washington-Accra-Lagos.

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Tout ce petit monde du transport international bouscule la prédominance dans la région des majors africaines comme Royal Air Maroc (RAM) et Ethiopian Airlines. La RAM vient d’ouvrir une ligne Casablanca-Banjul, en Gambie. Ces trois dernières années, la compagnie a mis en œuvre onze lignes au total en Afrique subsaharienne pour offrir plus d’une centaine de vols hebdomadaires vers vingt et une destinations. 

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