France : Ecobank se lance dans les transferts
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Chaque année, les immigrés africains envoient, selon les chiffres du Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida), plus de 40 milliards de dollars dans leur pays d’origine.
De quoi susciter l’intérêt des établissements financiers, dont un nombre sans cesse croissant se lancent, parallèlement à leur cœur de métier, dans des activités de transferts de fonds, à l’instar des opérateurs traditionnels que sont Western Union et MoneyGram.
À peine installée à Paris, Ecobank vient elle aussi de s’engouffrer dans ce créneau, via sa filiale EBI SA. La Banque panafricaine, qui a obtenu son agrément pour la France en juin dernier, vient de s’allier à la Caisse d’épargne Île-de-France pour proposer aux Parisiens d’origine subsaharienne leurs services de transferts d’argent.
Bien entendu, « il s’agit de capter une partie de ce flux financier destiné à l’Afrique, admet Christophe Jocktane-Lawson, le directeur régional-intenational d’EBI SA. Mais notre objectif premier est de favoriser la bancarisation en Afrique ».
Autrement dit, Ecobank et son partenaire veulent offrir aux destinataires de ces fonds la possibilité d’être titulaires d’un compte à Ecobank. « Il s’agit de comptes sans obligation de dépôt minimum », ajoute Christophe Jocktane-Lawson.
Cette offre (10 euros de charge pour un envoi allant jusqu’à 15 200 euros) sera d’abord testée au Sénégal, au Mali et au Cameroun pendant trois mois avant d’être élargie à l’ensemble du réseau de la banque panafricaine. Toutefois, ne peuvent en bénéficier que les personnes ayant un contrat de travail, un domicile et un compte à la Caisse d’épargne Île-de-France, qui affirme déjà diposer d’un potentiel de 55 000 clients originaires d’Afrique subsaharienne.
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