Il était une fois le haschisch…
L’histoire du kif au Maroc commence au VIIIe siècle, quand les premiers conquérants arabes apportent dans leurs bagages des graines de cannabis originaires d’Asie et du Moyen-Orient. Cultivée pour ses vertus médicinales et pour la fabrication de tissus, la plante est utilisée par certaines confréries religieuses pour ses vertus psychotropes. Au XVe siècle, la culture de cannabis s’étend jusque dans les montagnes escarpées du Rif, dans la région de Ketama.
Au début du XXe siècle, il n’est pas rare de voir à une terrasse de café un bourgeois marocain s’adonner en toute liberté aux plaisirs du sebsi (pipe à kif). En 1906, la conférence d’Algésiras va même décréter que le kif fait « l’objet d’un monopole au profit du gouvernement chérifien ». La régie des kifs et des tabacs, créée à cette époque, vend en toute légalité des sachets de kif au citoyen lambda.
Dans les années 1960, une communauté hippie s’installe dans la région de Ketama. Elle enseigne aux habitants la manière d’extraire les dérivés hallucinogènes du kif. Le haschich voit le jour, et le joint va bientôt supplanter le sebsi. À la faveur de l’augmentation de la demande en Europe, la production marocaine explose dans les années 1980. Au début des années 1990, le royaume devient le premier producteur mondial, détrônant le Liban et l’Afghanistan.
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