Mondial 2010 : l’herbe n’est pas assez verte
La Fifa a beau insister sur le caractère africain de la Coupe du monde 2010, les bonnes intentions résistent mal aux impératifs commerciaux. Ainsi, les patrons du ballon rond n’aiment pas la pelouse locale : pas assez verte pour la télévision.
Pendant un an, Julian Visser, pépiniériste à Stellenbosch, a soigneusement cultivé le rectangle vert destiné au stade du Cap où sera jouée la demi-finale. « Nous avons suivi la consigne de la Fifa, semant du kikuyu, herbe résistante africaine, surplantée de ray-grass, le gazon européen.
« Après la Coupe des confédérations en juin, la Fifa a fait savoir qu’il fallait recommencer avec du 100 % ray-grass, car l’herbe sud-africaine n’apparaissait pas assez verte pour les retransmissions télévisées », explique Visser. « Mon gazon était parfait, mais personne n’est venu le voir. Maintenant on recommence en plantant du ray-grass. C’est une semence plus fine qui demande plus d’engrais et d’arrosage. »
Plus adapté aux conditions climatiques locales, le kikuyu est plus résistant et demande moins d’entretien. Mais les raisons du foot dépassent parfois celles de l’écologie.
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