Le « modèle » a fait long feu
Tout avait bien commencé. Lors du premier projet pétrolier de Doba (au sud), l’État tchadien, la Banque mondiale et le consortium pétrolier Exxon-Petronas-Chevron avaient mis en place un système bien verrouillé pour que les ressources en or noir bénéficient au développement du Tchad. Un Collège de contrôle et de surveillance des ressources pétrolières (CCSRP), composé de représentants de l’État et de la société civile, avait en charge la validation des projets financés sur les ressources pétrolières, la définition de secteurs prioritaires où dépenser l’argent (éducation, agriculture, santé, action sociale), et l’allocation de 5 % des ressources à la région productrice… En 2007, le Tchad avait même adhéré à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie).
Mais le modèle a fait long feu. Il y a un an, la Banque mondiale (BM) se retirait du projet et reprochait au Tchad de n’avoir pas respecté ses engagements de lutte contre la pauvreté. La goutte qui a fait déborder le vase : la décision de l’État tchadien de supprimer les 10 % des revenus pétroliers destinés à un fonds pour les générations futures, au profit des dépenses de défense afin de faire face aux incursions rebelles. Le Tchad, pour qui il s’agit là d’une affaire de souveraineté, a depuis remboursé les prêts accordés par la BM.
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