Les Berbères en Algérie: chronologie
Algérie, ce que veulent les Berbères
1938 Le mouvement national, en cours de formation, est agité par un premier débat quand Amar Imache conteste l’occultation de la dimension berbère dans la définition de la nation algérienne de Messali Hadj.
1949 Première crise berbériste durant le congrès du Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (PPA-MTLD). Les principaux animateurs de la contestation berbère entrent dans le moule nationaliste.
1954 La déclaration du 1er novembre consacre la dimension arabo-musulmane de l’Algérie. Les berbéristes sont désormais considérés comme des suppôts du colonialisme et des contre-révolutionnaires.
1962 Indépendance du pays. Les textes fondamentaux de la nouvelle République occultent la dimension berbère.
1963 Insurrection armée en Kabylie. Les maquis du Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed sont considérés comme une tentative sécessionniste.
1965 Coup d’Etat militaire. Le Conseil de la révolution est essentiellement composée de Berbères, mais l’Algérie demeure arabo-islamique et la « propagande berbériste » est réprimée.
1978 Une cargaison d’armes destinées à des maquis kabyles est interceptée au large de Cap Sigli. Le pouvoir accuse les services marocains.
1980 Début du Printemps berbère en mars. A la suite de l’interdiction d’une conférence de Mouloud Mammeri, l’université de Tizi Ouzou puis celle d’Alger s’embrasent. La revendication culturelle fédère tous les opposants au régime, à l’exception des islamistes.
1987 Timide ouverture vers le mouvement associatif. Naissance du Mouvement culturel berbère (MCB).
1989 Introduction du multipartisme. Naissance du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, de Saïd Sadi). Le MCB implose, et les rivalités entre RCD et FFS s’exacerbent.
1994 Grève du cartable largement suivie dans toutes les régions berbérophones. Pour la première fois, un président algérien, Liamine Zeroual, affirme : « Nous sommes tous amazighes. »
1995 Création du Haut-commissariat à l’amazighité et introduction progressive de l’enseignement du tamazight.
2001 Second Printemps berbère après la mort d’un jeune lycéen, Massinissa Guermah, dans les locaux d’une brigade de gendarmerie. Les Arouch, comités de villages, entrent sur la scène politique en organisant une manifestation qui a réuni plus de 1 million de personnes à Alger, le 14 juin.
2002 Premières négociations entre les Arouch et le gouvernement. Révision de la Constitution et reconnaissance du tamazight comme une langue nationale.
2009 Création de la première chaîne de télévision tamazight.
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Algérie, ce que veulent les Berbères
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