Rendez-vous à Carthage

Fawzia Zouria

Publié le 16 novembre 2009 Lecture : 2 minutes.

C’est sur un hommage au métier d’acteur que se sont ouvertes les Journées théâtrales de Carthage (JTC), le 11 novembre, à Tunis. Un coup d’envoi original à travers une performance signée Ridha Drira : un parcours fait de pantomime, de musique et de chant, animé par 160 jeunes artistes, a accompagné le public de l’avenue Bourguiba à la salle du Colisée toute proche.

Placée sous le thème du « théâtre sans frontières », cette 14e édition, qui coïncide avec le centenaire du théâtre tunisien et prendra fin le 22 novembre, se veut un symbole de l’ouverture sur l’Occident. « Les JTC ont la vocation généreuse de faire se rencontrer le Nord et le Sud, explique leur directeur, le dramaturge Mohamed Driss. C’est d’autant plus nécessaire que les artistes du Sud ont de plus en plus de mal à franchir les frontières du Nord. »

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Autre caractéristique de cette édition, une forte présence féminine, avec la participation de seize « décideuses » – comédiennes, metteuses en scène et conceptrices. Pas de box-office, donc, ni de paillettes, mais une volonté militante et de la création sous toutes ses formes, sous le regard des quelque 400 invités venus de 30 pays.

Sur les 78 représentations programmées dans dix salles de la capitale, la Tunisie se taille la part du lion avec 27 spectacles, illustrant la vitalité d’une scène locale qui compte pas moins de 200 troupes. Côté européen, ont répondu présent les compagnies An Der Ruhr (Allemagne) et Isabella Soupart (Belgique), le théâtre Koreja (Italie) et six troupes françaises. Parmi ces dernières, Caravelle DPI et Riposte, l’une venue jouer De la Race en Amérique, inspirée du discours prononcé par Barack Obama en mars 2008, l’autre Les Enfants perdus, un spectacle sur les jeunes de banlieue.

L’Afrique subsaharienne n’était représentée que par trois troupes (deux burkinabè et une sénégalaise), auxquelles s’est joint le musicien camerounais Blick Bassy. Pour Mohamed Driss, cette faiblesse est due au manque de soutien financier des pays concernés, à l’exception du Sénégal : « Aucune institution africaine ne nous aide… Ce qui ne veut pas dire que nous ne solliciterons pas le continent. L’Afrique, c’est encore un rêve, mais nous y croyons ! »

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