Chef-d’oeuvre de provocation

Publié le 10 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article « Faut-il brûler la Banque mondiale ? » (J.A. n° 2541) qui met en relief l’essai de l’économiste zambienne Dambisa Moyo – L’Aide fatale. L’honnêteté intellectuelle voudrait que l’on reconnaisse à cette auteure le mérite d’avoir commis un chef-d’œuvre. Je salue son courage d’avoir écrit, avec un titre provocateur, sur un sujet aussi sensible que l’aide internationale. Si l’Afrique est le continent qui, depuis cinquante années, continue de vivre sous perfusion de l’aide internationale, nombreux sont les observateurs avertis qui se sont remué les méninges à ce sujet sans jamais rien dire à voix haute. À quoi ont donc servi ces appuis financiers, si ce n’est à nourrir des intérêts particuliers au détriment de ceux de la communauté ? D’ailleurs, la pauvreté continue de faire ravage, et le slogan de la « lutte contre la corruption et la pauvreté » est devenu le cheval de bataille de nos hommes politiques. Comme l’a si bien dit le président Barack Obama dans son discours au Ghana : « L’avenir de l’Afrique appartient aux Africains. » Le livre de Moyo n’est qu’une contribution au développement du continent. Et il est urgent que nous exploitions les pistes que l’auteure nous propose pour faire reculer la pauvreté.

Roger Toguem, Montréal, Canada

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires