Un vaccin disponible avant 2014
Pour une fois, les nouvelles sont bonnes. Elles viennent de Nairobi, où s’est tenu, du 2 au 6 novembre un colloque scientifique sur le paludisme. Plus d’un millier de chercheurs ont fait le bilan de leurs travaux au cours de cette grand-messe du falciparum. Et l’espoir a dominé les débats.
Christian Loucq, directeur de PATH Malaria Vaccine Initiative (une ONG financée principalement par la Fondation Gates), a toutes les raisons d’être optimiste. « Nous entrons dans la phase 3 de l’évaluation clinique d’un vaccin (le RTS,S) qui a déjà montré un taux d’efficacité de 53 % lors des précédents essais, rappelle-t-il. C’est un excellent résultat, et cela signifie qu’un premier vaccin sera disponible d’ici trois à cinq ans. »
Ces nouvelles encourageantes sont le fruit de travaux menés par onze centres de recherche clinique disséminés dans sept pays africains : Burkina, Gabon, Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique et Tanzanie.
Forte des résultats positifs du vaccin RTS, S, la communauté scientifique se penche déjà sur le vaccin dit de « deuxième génération ». Objectif : atteindre d’ici à 2020-2025 un taux de protection de 80 %, voire bloquer la transmission du paludisme de l’homme au moustique. « Mais, pour cela, il faudra convaincre de nouveaux bailleurs, notamment européens », prévient Christian Loucq, qui s’inquiète aussi des résistances des moustiques aux insecticides et aux antipaludéens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?