Sauver Belinga

Publié le 17 novembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Les 12 travaux d’Ali

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Ce devait être le « projet du siècle », selon le président défunt, mais il tarde à démarrer, et l’exploitation de ce gisement de fer, situé à Belinga, dans le Nord-Est, n’a aucune chance de débuter en 2010, contrairement à ce qui était initialement prévu. En cause, le gigantisme du projet (3 milliards d’euros d’investissements) et un dialogue pour le moins chaotique entre la partie gabonaise et le consortium chinois emmené la China National Machinery and Equipement Import and Export corporation (CMEC).

Après de laborieuses négociations, la part de l’état gabonais dans la Compagnie minière de Belinga (Comibel) est finalement passée de 15 à 25 %. Tous les points de blocage ne sont pas pour autant réglés. « Le projet est gelé », estime un observateur. « Je doute de la capacité de la CMEC à réaliser un tel investissement », s’inquiète un autre expert. « De quoi regretter le dossier présenté par les Brésiliens de Vale, techniquement plus solide et sans doute plus fiable en termes de décisions », juge un proche du président, dénonçant après coup les intrigues de palais qui ont poussé Omar Bongo Ondimba à faire le mauvais choix.

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Faut-il pour autant revenir en arrière et dénoncer aujourd’hui ce qui a été signé hier ? Non, répondent en chœur ceux et celles qui suivent ce dossier. Il n’empêche, les Chinois seraient bien inspirés de revoir leur copie et de passer à la vitesse supérieure s’ils veulent poursuivre l’aventure.

« Il faut revisiter la convention avec les Chinois », explique un patron gabonais. « Si les choses ont été mal ficelées, mettons-nous autour de la table et discutons », ajoute un autre, qui n’exclut pas l’arrivée de nouveaux partenaires.

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