Bienvenue les amis !
C’est dans le malheur que l’on reconnaît ses amis… Les grands patrons marocains ont rappelé l’adage à leurs homologues français, le 5 novembre, à Paris, à l’occasion de la conférence « France-Maroc : comment sortir de la crise ? »
Soulignant que la France reste le premier partenaire du royaume (25 % des importations, 31 % des exportations, 27 % des investissements), Ahmed Réda Chami, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, a encouragé les entrepreneurs français, déjà présents à travers 1 200 sociétés, dont 600 filiales, à s’engager davantage.
Ils ont tout à y gagner : malgré la crise, la croissance marocaine atteindra 5,5 % en 2009, le budget des investissements publics devrait croître de 20 % en 2010 et le royaume a signé de nombreux accords de libre-échange (avec l’Europe, les États-Unis et les pays arabes), ce qui ouvre un marché de 700 millions de consommateurs.
Chami a appelé les sociétés françaises à délocaliser une partie de leurs activités (offshoring, automobile, aéronautique, textile, agro-industrie…) pour réduire leurs coûts et, aussi, pour conquérir le marché africain. « Nous avons investi 3,2 milliards d’euros dans Maroc Télécom, ce qui nous a permis de développer nos activités en Mauritanie, au Mali, au Burkina et au Gabon », a indiqué Jean-René Fourtou, président du conseil de surveillance de Vivendi. Satisfaction aussi pour Frédéric Jousset, président de Webhelp. En dix ans, sa société de centre d’appels a embauché 6 000 personnes, dont 4 000 au Maroc. « On doit faire la sortie des écoles, des McDo et des boîtes de nuit pour trouver 50 employés par semaine », a-t-il plaisanté. « Nous allons former 30 000 personnes dans les six prochains mois, lui a répondu le ministre. Vous n’aurez plus d’excuses pour faire la tournée des discothèques. »
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