Cemac : quand les régulateurs se querellent

L’introduction sur la Bourse de Libreville de Siat-Gabon est l’occasion d’une joute entre l’autorité financière de la Cemac et celle du Cameroun.

Patron de la Cosumaf depuis 2012, Rafael Tung Nsue est confronté à sa première bataille. © DR

Patron de la Cosumaf depuis 2012, Rafael Tung Nsue est confronté à sa première bataille. © DR

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Publié le 8 mai 2013 Lecture : 1 minute.

Réponse du berger à la bergère entre les régulateurs boursiers d’Afrique centrale à propos de l’introduction de Siat-Gabon à la Bourse régionale de Libreville. Le président de la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf) a rappelé avoir validé l’offre publique de vente du titre. De fait, les intermédiaires en bourse agréés auprès du régulateur régional peuvent, selon Rafaël Tung Nsue, démarcher les investisseurs de toute la zone. Pour bien souligner la primauté de la compétence communautaire, la Cosumaf a affirmé dans un communiqué du 05 mai que « ses décisions s’appliquent de plein droit sur le territoire des Etats membres de la Cemac. »
Intérêt général
Le 04 avril dernier, le président de la Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun (qui abrite l’autre bourse de la région, le Douala Stock Exchange) avait qualifié la publicité autour de la souscription du titre Siat-Gabon d’« irrégulière et illégale ». Théodore Edjangue avait alors estimé que l’opération était conduite par « des acteurs dont les principaux ne sont ni agréés, ni connus sur le marché financier camerounais… » Cette sortie avait provoqué l’annulation, le lendemain, d’un rendez-vous entre des investisseurs camerounais et l’arrangeur principal, BGFI Bourse, à Douala.
Marquant sa « surprise », le directeur général de BGFI Bourse, Léandre Bouanza, avait précisé à la publication Investir au Cameroun que « BGFI Bourse a conclu en mars dernier un contrat en syndication avec Ecobank Development Capital (EDC), qui est un intermédiaire dûment agréé pour intervenir au Cameroun. »
Analysant cette querelle des régulateurs, Paul Onono, le responsable des marchés financier et patrimonial à la BICEC, estime qu’« à défaut de matière, il faut occuper l’espace. Mais, pour l’heure, c’est l’intérêt général qui en pâtit. » Siat-Gabon, de son côté, a annoncé le report de la date de clôture de la période de souscription du 19 avril au 10 mai.

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