Vaccin contre le Sida : hypothèses ougandaises
L’International Aids Vaccine Initiative (Iavi), organisme international chargé, entre autres, de promouvoir la recherche vaccinale, a mené à bien une étude sur l’impact que la découverte d’un vaccin contre le sida serait susceptible d’avoir dans un pays comme l’Ouganda, où l’on recense 940 000 séropositifs, 77 000 morts par an, et, en dépit d’une politique de prévention désormais bien rodée, 132 500 nouvelles infections chaque année. Les conclusions de cette étude sont sans appel.
Hypothèse basse : distribué à 20 % de la population adulte, parallèlement au maintien des politiques de prévention et d’accès aux traitements, avec une efficacité de 30 %, l’hypothétique vaccin entraînerait une réduction de 15 % du nombre des nouvelles infections.
Hypothèse haute : distribué à 40 % de la population adulte avec une efficacité de 70 %, il se traduirait par une réduction de 59 % des contaminations. Compte non tenu de la réduction de l’infection chez les enfants qui en résulterait.
Il va de soi que la mise au point d’un vaccin aurait aussi, même dans l’hypothèse basse, des conséquences financières nullement négligeables, puisqu’elle rendrait inutiles les très coûteux traitements antirétroviraux à vie.
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