Solaire : le CIF annonce 660 millions de dollars d’investissement au Maghreb
Le fonds pour le climat (CIF) a donné son feu vert à l’Algérie, à l’Égypte, à la Jordanie, à la Libye, au Maroc et à la Tunisie pour réaliser un projet qui devrait générer 1 120 mégawatts d’électricité à partir de l’énergie solaire.
Le Fonds d’investissement pour le Climat (Climate Investment Fund – CIF), un fonds créé par la Banque mondiale et les banques de développement asiatique et africaine, entre autres, fort de 7,6 milliards de dollars, a donné son feu vert à l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, la Libye, le Maroc et la Tunisie pour la réalisation d’un projet pouvant générer 1 120 mégawatts d’énergie à partir d’énergie solaire concentrée (Concentrated Solar Power – CSP). Le projet doit recevoir 660 millions de dollars de la part du fonds pour les technologies propres (Clean Technology Fund, qui dépend du CIF), une mise de départ qui pourrait permettre aux différents pays de lever près de 5 milliards de dollars auprès d’autres bailleurs et financiers privés. Le Maroc s’est vu promettre 218 millions de dollars et la Tunisie 62 (cf. encadré).
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Dossier énergie : des besoins et des solutions
Montant des financements par pays
En millions de dollars
Maroc : 218 pour 300 MW
Égypte : 123 pour 100 MW
Tunisie : 62 (pouvant aller jusqu’à 100) pour 50 MW
Jordanie : 50 pour 100 MW
La Banque prévoit également une assistance technique de 10 millions de dollars.
Un projet évolutif
Le projet a déjà été approuvé en 2009, pour un montant estimé à l’époque à 750 millions de dollars. Néanmoins, il a subi plusieurs modifications du fait des révolutions arabes. La nouvelle version du projet, validée par les dirigeants du CIF, cherche à ouvrir son champ d’activité en tenant compte des technologies CSP ainsi que des modèles économiques incluant des producteurs d’électricité privés, sous la forme de partenariats public-privé. Le projet d’origine prévoyait de générer un total de 895 MW. Cependant, après modifications, le potentiel a été réévalué à 1 120 MW, ce qui en fait le projet CSP le plus ambitieux au monde à ce jour.
Enjeux
Mafalda Duarte, coordinateur du programme CIF au sein de la BAD, estime que ce projet peut être vu « comme un signe d’espoir quant aux changements économiques et sociaux dans la région fondés sur l’énergie renouvelable ainsi qu’un projet réaliste sur l’avenir des énergies renouvelables comme moteur d’énergie au niveau mondial ».
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