La Centrafrique bientôt expulsée du processus de Kimberley ?

La Centrafrique pourrait être expulsée du processus de Kimberley (PK) et ne plus pouvoir exporter ses diamants si la commission du PK approuve sa suspension le 10 mai, a déclaré lundi à Reuters le responsable du processus de Kimberley.

La production des diamants au Zimbabwe est régulièrement dénoncée. © Issouf Sanogo/AFP

La production des diamants au Zimbabwe est régulièrement dénoncée. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 7 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

La Centrafrique pourrait être bannie du processus de Kimberley et faire face à un embargo sur l’exportation de ses diamants si les responsables du PK approuvent la suspension du pays lors d’une réunion qui se tiendra le 10 mai. Michel Djotodia, nouveau président de la Centrafrique, a renversé le régime de l’ancien président François Bozizé après que les rebelles qu’il dirige, connus sous le nom de Séléka, se sont emparés de Bangui, la capitale.

Absence de contrôle

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Welile Nhlapo, porte-parole du PK, a déclaré lors d’une conférence du Conseil mondial du diamant à Tel Aviv (Israël) que les contrôles du PK sur les diamants centrafricains ont quasiment disparus après le coup d’État de Michel Djotodia en mars. Pourtant, l’exploitation minière continue dans les endroits contrôlés par les rebelles « et les diamants extraits ne suivent pas les procédures leur permettant d’être respectueux du processus de Kimberley », a encore expliqué Welile Nhlapo. « Il y a suffisamment de preuves montrant que les diamants ont été utilisés par les rebelles. Ils les ont extraits et échangés pour acquérir les ressources nécessaires afin de renverser le gouvernement élu en place » a-t-il conclu.

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C’est pour lutter contre le financement de conflits par le commerce illicite des diamants qu’une soixantaine de pays ont adopté en 2003 le « processus de Kimberley ». Système international de certification des diamants bruts, il définit des procédures strictes pour assurer la traçabilité des pierres de leur production à leur transformation.

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Équipe de contrôle

La Centrafrique a accepté de participer à la conférence du 10 mai pour discuter de la possibilité d’autoriser une mission du PK afin de définir et comprendre ce qui se passe dans les zones minières. L’embargo, s’il est approuvé, durera jusqu’à ce que le PK puisse envoyer une équipe de contrôle pour établir ce qui se passe « afin qu’aucun diamant illégalement extrait par les rebelles ne puisse obtenir la certification PK, dans la mesure où certains d’entre eux appartiennent au gouvernement, et peuvent magré tout avoir accès à ces certifications ».

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Les diamants demeurent une source importante de revenus pour la Centrafrique.

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