Jérusalem au coeur
Les heurts qui ont eu lieu sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem le 25 octobre étaient encore dans tous les esprits quand s’est ouvert, le 28, à Rabat, le Forum international d’Al-Qods (Jérusalem, en arabe). Tous les participants, dont le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le secrétaire général de la Ligue des États arabes Amr Moussa ou encore les ministres des Affaires étrangères égyptien et jordanien, ont exprimé leur inquiétude quant à la situation de la ville sainte. Dans son allocution, le président palestinien a dénoncé « l’accélération de la colonisation, avec son lot d’expulsions de familles palestiniennes, la recrudescence des agressions quotidiennes contre les habitants d’Al-Qods et les fouilles souterraines qui menacent la mosquée Al-Aqsa », le troisième lieu saint de l’Islam.
Le forum a aussi été l’occasion pour Mahmoud Abbas de « tendre la main » au Hamas « pour mettre fin à la division au nom de l’intérêt supérieur de la patrie ». Dans la lettre qu’il a adressée au Forum, le roi Mohammed VI, président du comité Al-Qods, a insisté sur la nécessité de cette réconciliation. « Elle est le seul gage pour disposer du pouvoir de négociation nécessaire et faire prévaloir le droit des Palestiniens », a-t-il affirmé.
À l’heure où le processus de paix est au point mort, le roi a appelé les acteurs du conflit à faire preuve de « réalisme et de sagesse ». Il a fustigé les agissements d’Israël et demandé à la communauté internationale de faire pression sur l’État hébreu pour qu’il retourne à la table des négociations et qu’il se conforme aux résolutions onusiennes. En marge de son action diplomatique, le roi s’est également engagé à poursuivre « une démarche pragmatique permettant de réaliser des projets de logements et des aménagements socio-éducatifs pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie [des] frères d’Al-Qods ».
