Mine d’or nigériane

Publié le 29 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Issu du dossier

Bande dessinée: oublier Tintin

Sommaire

Ils sont musclés comme Hulk, ont des super-pouvoirs (ou pas) et ressemblent à leurs cousins d’Amérique : les super-héros made in Nigeria tentent une percée dans le monde de l’édition ! Depuis le début des années 2000, une poignée de jeunes artistes a décidé de créer des personnages 100 % nigérians, comme Aisha, orpheline et vendeuse d’ordinateurs le jour, qui devient une guerrière intrépide en combinaison latex la nuit, sorte de Lara Croft locale publiée par Pandora Comics, le leader du marché. D’autres maisons ont fait leur apparition : Imperial Creation, Cowrie Comics, ou encore Pneuma Comics, qui se sert du site internet de réseau social Facebook pour faire sa promotion.

Parmi les pionniers du genre : Abdulkareem Baba Aminu, 32 ans, caricaturiste et dessinateur, qui travaille pour Komikwerks.com, une maison d’édition américaine spécialisée dans la BD sur Internet. Il est aussi copropriétaire de Planet Comics, la première librairie nigériane spécialisée dans la BD, ouverte en 2006. Sewedo Nupowaku, dessinateur de 31 ans, a créé le Lagos Comics & Cartoons Carnival (chaque année depuis 2004). Dans Secrets of Allen Avenue, il raconte le Lagos d’aujourd’hui et revendique un univers « tarantinesque ».

la suite après cette publicité

Malgré la créativité des auteurs, il est rare que les albums se vendent à plus de 2 000 exemplaires, car les canaux de distribution sont encore largement informels. Le but de Sewedo Nupowaku est, à l’instar de Hollywood, qui réalise des blockbusters avec des super-héros Marvel, d’impliquer Nollywood, l’industrie cinématographique nigériane, dans l’éclosion des comics. Il affirme que « celui qui se lancera vraiment dans cette nouvelle industrie est assis sur une mine d’or ». À bon entendeur.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image