Les écoles maghrébines en quête de notoriété
Publié le 27 octobre 2009 Lecture : 1 minute.
« Si le niveau d’enseignement et de compétences des jeunes diplômés maghrébins n’a plus grand-chose à envier à celui de leurs homologues occidentaux, les grandes écoles d’ingénieurs et de management au Maghreb pâtissent néanmoins d’un déficit de reconnaissance internationale », estime Jean-Luc Ricci, directeur du développement en Afrique d’HEC Paris. Le système éducatif des trois pays de la région doit désormais passer au stade supérieur, celui de la visibilité internationale des diplômes qu’il délivre. Les institutions d’enseignement supérieur y tendent cependant de plus en plus, en se calant notamment sur l’homogénéisation des cursus européens dictée par les accords de Lisbonne. « Les grands établissements maghrébins passent progressivement en LMD [licence, master et doctorat], comme le font écoles et universités d’Europe. Mais il n’existe pas encore, à quelques exceptions près, d’équivalence de diplômes entre le Maghreb et le Vieux Continent », souligne Jean-Luc Ricci. Pour y parvenir, les structures éducatives maghrébines savent surtout que leur notoriété internationale passera par la multiplication de partenariats pédagogiques avec les grandes écoles françaises, américaines et canadiennes. C’est le cas de l’Ensias, la grande école de génie informatique de Rabat, qui multiplie les coopérations avec les écoles françaises : Ensimag (Grenoble), Enseeiht (Toulouse)… « Nous avons entamé le processus d’une double diplômation avec l’Ensimag », indique Ismail Kassou, DG adjoint chargé des partenariats à l’Ensias. Reste pour les établissements maghrébins à se faire à terme accréditer ACCSB selon les critères de qualité stricts américains. Mais c’est pour l’heure un tout autre challenge.
