No sex, please, we are Indians !
« Si on pouvait lire dans le cœur du pandit Nehru, on y verrait marqué en lettres écarlates le nom d’Edwina », écrivait, dans les années 1950, un journal indien d’opposition. Soixante ans plus tard, l’Inde officielle a toujours autant de mal à accepter la relation amoureuse et passionnelle entre le père fondateur de l’Union indienne et lady Edwina Mountbatten, épouse de lord Mountbatten, cousin du roi d’Angleterre et dernier vice-roi des Indes.
À preuve, une société de production britannique ayant demandé au ministère de l’Information et de la Télédiffusion l’autorisation de tourner en Inde un film consacré à cette très romanesque idylle, sur fond d’effondrement de l’Empire colonial britannique, s’est vu opposer un refus poli : d’accord, pour ouvrir les portes des palais officiels, mais à condition que toute scène d’amour entre Edwina et Nehru soit impitoyablement proscrite. Et que le mot love, qui figurait à six reprises dans les dialogues, soit occulté. Ne parlons même pas des baisers volés qui avaient, à l’époque, fait jaser jusque dans les couloirs de Buckingham Palace !
Le tournage d’Indian Summer, adapté du beau roman de l’historienne Alex von Tunzelmann, devait commencer cet hiver à New Delhi, avec dans les rôles principaux Kate Blanchett, Hugh Grant et l’acteur indien Irrfan Khan dans le rôle de Nehru. Aux dernières nouvelles, les producteurs envisagent de tourner dans un autre pays du sous-continent.
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