André Hadjez
Businessman né au Maroc, spécialiste du multimédia, responsable du flop du site Désirs d’avenir et… nouveau compagnon de Ségolène Royal.
« Je n’accepterai pas que l’on porte atteinte à l’honneur et à la considération d’un homme qui n’a rien à voir avec le milieu politique. » Dans la rubrique « Rétablir la vérité » du site de son association Désirs d’avenir, Ségolène Royal, l’ex-candidate socialiste à l’élection présidentielle française, défend bec et ongles André Hadjez, son compagnon.
La presse people a raconté l’histoire. Le couple a été « surpris » par les paparazzi en février, à Marbella, et l’affaire s’est poursuivie devant les tribunaux… On en serait resté là si le nom d’Hadjez n’avait été associé au flop monumental du nouveau site de Désirs d’avenir et à une douteuse facture de 41 860 euros envoyée à Pierre Bergé, l’homme d’affaires qui soutient, encore un peu, la présidente de la région Poitou-Charentes. L’Express et Le Journal du dimanche ont enquêté sur Hadjez, qui a fait savoir par son avocat qu’il ne souhaitait pas s’exprimer sur sa vie privée. Son portrait apparaît donc en creux au gré des déclarations des uns et des autres.
Ségolène Royal le décrit comme un homme « très doué en multimédia et très amoureux ». Il est né au début des années 1950 à Casablanca, au Maroc, où ceux qui l’ont fréquenté jusque dans les années 1970 gardent le souvenir d’un gai luron toujours partant pour faire la fête. Aujourd’hui, il passe plutôt pour un homme avide de reconnaissance : jean, blazer, chemise blanche ouverte, bronzé de janvier à décembre, téléphone portable dans une main, clefs de la grosse cylindrée dans l’autre. D’autres le décrivent comme « mielleux et très orienté business ».
Son travail ? La communication et l’édition. Sur le site JeuxSoc, spécialisé dans les jeux de société, il est présenté comme « éditeur ou distributeur » de cinq jeux, dont Le Défi d’Arsène Lupin, Le Manager (présenté par Patrick Sabatier, l’ex-animateur vedette de la télévision), et Sexy Folies. La célébrité semble agir sur lui comme un aimant. Récemment, il prodiguait ses conseils de merchandising pour faire fructifier la « marque » Désirs d’avenir. Il a eu l’idée des appels surtaxés permettant d’écouter la newsletter du site lue par Ségolène et des produits dérivés : ours en peluche, sacs, tee-shirts, stylos, etc. Selon Le Point, sa société, Magic Box, a depuis 2002 un contentieux de 35 000 euros avec TF1 Entreprises, une filiale spécialisée dans les produits dérivés.
Énervée contre les « boules puantes » qu’elle dit recevoir du Parti socialiste, des journalistes ou du « lobby d’Internet », « Ségo » condamne le « voyeurisme » dont son ami fait l’objet. Mais cette curiosité s’explique. Ces derniers mois, nombre de ses fidèles ont été écartés, qu’il s’agisse de son ami Jean-Pierre Mignard, débarqué de la présidence de Désirs d’avenir, du producteur Dominique Besnehard ou de Manuel Valls, le député-maire d’Évry. Une proche ose s’émouvoir de la présence du compagnon ? Elle est aussitôt virée. Hadjez n’est sans doute pas responsable de ces sautes d’humeur, mais sa compagne l’écoute. Peut-être parce qu’il est, lui, totalement étranger au petit monde de la politique.
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