La guerre des expulsés

Publié le 20 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Une semaine après le début des « hostilités », l’Angola et la RD Congo ont décidé de mettre un terme provisoire à leur « bataille des expulsions ». Celles-ci ont été suspendues de part et d’autre, le 13 octobre, après la visite d’une délégation angolaise à Kinshasa. Et les deux pays sont convenu de ne les reprendre que si un dispositif commun, incluant la création de structures d’accueil, était mis en place. Une commission mixte angolo-congolaise a d’ailleurs été constituée à cet effet.

Salutaire, ce répit devrait permettre de résoudre une situation humanitaire préoccupante. Selon Kinshasa, environ 20 000 Congolais en situation irrégulière (en majorité de jeunes garimperos, des chercheurs de diamant sans permis) auraient été refoulés d’Angola durant les six derniers mois. « Nous ne contestons pas leur expulsion, mais les méthodes employées », gronde Lambert Mende, le ministre congolais de l’Information.

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De fait, de nombreux témoignages rapportés par des ONG font état d’exactions et d’extorsions de biens de la part des autorités angolaises. Kinshasa a riposté en chassant, en une semaine, des milliers d’Angolais vivant dans la province du Bas-Congo – au moins 14 000 selon l’ONU, 5 000 selon la presse congolaise –, dans des conditions également très précaires. « Nous demandions depuis plusieurs semaines aux autorités angolaises d’adoucir leurs méthodes. Sans réponse de leur part, nous avons procédé par réciprocité », indique Mende. Plusieurs ONG affirment cependant que des « Angolais » expulsés vivaient en réalité depuis plusieurs décennies au Bas-Congo. Luanda, quant à elle, s’est bornée à dénoncer une réaction « disproportionnée ».

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