Côte d’Ivoire : le bal des fondations
Publié le 30 octobre 2009 Lecture : 1 minute.
Il fut une époque où aucune excuse n’était valable pour ne pas venir au gala de Servir. Dirigeants d’entreprises, privées mais surtout d’État, membres des corps constitués, tout ce qu’Abidjan comptait de personnalités se devait de faire un don ce jour-là. L’association caritative surnommée à l’époque « Se Servir » par l’opposition a été mise en sommeil pendant l’exil forcé en France du couple Bédié. Elle a repris du service à son retour, avec notamment la construction de plusieurs centres de santé spécialisés (hémodialyse, pédiatrie, oncologie) et la relance des dons et équipements dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement rural. Son budget de 2009 s’élève à 200 millions de F CFA, dont une partie a été collectée lors du dernier grand gala, en octobre 2008.
Dominique Outtara, avec Children of Africa, mobilise annuellement près de 1 milliard de F CFA sous forme de dons en numéraire, en matériel et équipements divers. Cette fondation, lancée en 1998, intervient dans les domaines de l’éducation et de la santé. Autour de la marraine de la fondation, la princesse Ira de Fürstenberg, les galas de Children of Africa rassemblent la jet-set parisienne. Le carnet d’adresses de la fondation est très fourni.
« Moi, je ne veux pas créer une fondation… Les ONG sont là pour ça », explique Simone. Néanmoins, la première dame utilise le champ politique pour mener les combats qui lui sont chers : promotion féminine, appui aux cultures vivrières, scolarisation des jeunes filles, lutte contre le sida… En décembre 2008, elle a organisé une soirée de solidarité au profit des personnes séropositives qui a permis de collecter plus de 156 millions de F CFA destinés à alimenter le Fonds national de lutte contre le sida (FNLS). Elle sensibilise également, depuis peu, les Africains sur le réchauffement climatique et sur la protection du littoral ivoirien.
