Mahi Binebine
50 ans, peintre
Autant l’homme est jovial, autant son œuvre est tourmentée, voire douloureuse. La nouvelle coqueluche de l’art contemporain marocain affiche toujours un large sourire. Ses fêtes dans sa villa de Marrakech ont contribué à forger la légende nocturne de la Ville rouge. Mais derrière cette générosité se cache un drame familial shakespearien. Un père, aujourd’hui décédé, humoriste préféré de feu Hassan II, et un frère ancien détenu de Tazmamart. Mahi Binebine a su dépasser cette schizophrénie makhzenienne. Ses œuvres, exposées au Guggenheim de New York ou à la biennale de Venise, se négocient en centaines de milliers de dollars. Sculpteur, peintre, écrivain : l’éclectisme de Binebine, le gavroche mondain, illustre la complexité des sentiments d’une génération à cheval entre les années de plomb et la nouvelle ère politique du royaume. Binebine est désormais l’un des plus talentueux ambassadeurs de l’école picturale marocaine.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique