Simon Lévy
70 ans, secrétaire général de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain
Chaleureux, jamais avare d’un bon mot, Simon Lévy, historien, linguiste, syndicaliste, est une encyclopédie vivante de l’histoire du judaïsme marocain. Plus de dix ans que ce militant de gauche, antisioniste de la première heure, dirige le musée du Judaïsme marocain, un établissement unique en son genre dans le monde arabo-musulman. Installé à Casablanca, le lieu est modeste mais parfaitement entretenu, grâce notamment aux dons de la diaspora. S’il s’agit de parler de liturgie, de bijoux, de gastronomie, Simon Lévy veut faire partager sa passion. En revanche, si l’on parle de la politique d’Israël, l’ancien cadre du PPS, le parti communiste marocain, tire à boulets rouges sur le « schéma apocalyptique » des faucons israéliens. Un discours courageux qui fait grincer des dents à Tel-Aviv. Mais Simon Lévy, indestructible passerelle entre l’islam et le judaïsme, n’en a cure. Pas plus qu’il ne s’inquiète des menaces de mort des fondamentalistes musulmans. « Je suis un pur marocain », résume-t-il dans un sourire communicatif.
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