La « garde rapprochée » du roi

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 19 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

S’il comporte moins de personnalités tranchées et emblématiques que sous Hassan II – Ahmed Réda Guédira, Driss Slaoui, Moulay Ahmed Alaoui… –, le cercle rapproché dont s’entoure le monarque et qui, pour l’essentiel, est regroupé au sein du cabinet royal, assure une fonction identique. Celle de « boîte noire » du souverain et de courroie de transmission de ses volontés. Aujourd’hui proches de la cinquantaine, avec des profils de juristes et/ou de technocrates, Mohamed Mounir El Majidi, Mohamed Rochdi Chraïbi et Mohamed Yassine Mansouri figurent parmi les incontournables. Majidi, qui dirige le secrétariat particulier du roi, gère avant tout l’importante activité entrepreneuriale du Palais, via le holding Siger. Chraïbi exerce, sans plus en porter le titre (ni en occuper le bureau), la fonction de directeur du cabinet royal, dont il fut un moment écarté avant d’être réintégré. Mansouri, quant à lui, est le premier civil à chapeauter le renseignement extérieur – mais aussi de larges pans de la sécurité intérieure, notamment le Sahara – pour le compte de Mohammed VI dont il fut, à l’instar des deux autres, un condisciple de jeunesse.

D’une génération intermédiaire, Mohamed Moâtassim s’occupe des discours royaux, ainsi que d’affaires juridiques et politiques. Plus âgés, Abdelaziz Meziane Belfkih et Zoulikha Nasri ont chacun leur domaine réservé. Les réformes économiques et les grands projets pour le premier, le social et l’humanitaire pour la seconde. Même si son influence n’est plus ce qu’elle était sous Hassan II et au début du règne de son fils, André Azoulay est toujours présent, riche d’un carnet d’adresses hors pair à l’international et dans le domaine culturel. Dernier arrivé au cabinet enfin, Omar Kabbaj, ancien directeur de la Banque africaine de développement : peu visible et (tout au moins pour l’instant) peu actif. Cette garde rapprochée du roi, que ce dernier gouverne avec exigence et qui n’est pas exempte de tiraillements internes, obéit à quatre règles cardinales pour quiconque veut faire carrière au Palais : travail, discrétion, disponibilité, loyauté. Ceux qui, parmi les proches (ou ex-proches) de Mohammed VI, ont cru bon de se prévaloir de cette proximité pour masquer leur incompétence ou s’affranchir des règles communes s’en sont mordu les doigts…

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